This article was written for L’Automobile magazine.

June 2021 issue.

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Première rencontre Zoom pour la revue L’Automobile

Au mois d’avril dernier, l’éditeur de la revue L’Automobile organisait une première rencontre avec des intervenants de l’industrie automobile. Les motivations derrière cette rencontre, et celles des prochaines portent sur la volonté de définir les problèmes et les causes reliés à la pénurie de main-d’œuvre.

En tant que référence et leader dans le domaine, L’Automobile désire trouver des pistes de solution pour pallier cette pénurie et ainsi venir en aide aux entreprises qui œuvrent dans le secteur automobile. Ce premier rendez-vous a été riche de constatations et de réalisations. Bien que plusieurs aspects aient été abordés, nous nous concentrons ici sur certains points relatés par monsieur Frank Tonon, directeur de la qualification et de la formation au CPA Montréal.

Pour monsieur Tonon, qui possède plus de quarante ans d’expérience dans le domaine automobile, l’enjeu de la pénurie de main-d’œuvre est, entre autres choses, attribuable à une lacune au niveau des cartes de compétence et au manque de compagnons.

Bien comprendre l’apprentissage

« L’apprentissage, il faut bien le comprendre. […] On fait nos 6 000 heures et après on devient compagnon. Le nom le dit : compagnon. Tu vas finir par faire l’accompagnement d’un autre apprenti à ton tour. » Pourtant, à ce jour, c’est fréquent de voir des apprentis cumuler plus de 14 000 heures sans pour autant obtenir leur carte de compagnon.

Pour le directeur de la qualification et de la formation, cette inadéquation est attribuable au manque d’accompagnement des apprentis techniciens. «La relève, on ne s’en sert pas comme il faut, on ne valorise pas les jeunes.» Monsieur Tonon poursuit en indiquant avoir mis sur pied un programme pour chaperonner les apprentis, qui devrait être en vigueur d’ici quelques mois.

Accompagnement de l’apprenti

L’objectif de ce projet est de suivre les apprentis et de s’assurer qu’ils soient aptes à réussir les évaluations du CPA. «On va vérifier leurs besoins, on va regarder ce qu’on peut faire pour eux afin qu’ils n’aient pas de difficulté pendant l’examen.» Il mentionne être aussi au fait que les examens peuvent comporter certains éléments qui ne font pas partie du quotidien de tous, l’interne des moteurs par exemple. C’est, entre autres, l’idée derrière cet accompagnement : aider les apprentis et leur fournir l’information nécessaire à leur réussite, par de la formation, à l’aide de livres ou via des sites internet.

Souvenons-nous comment nous nous sentions à nos débuts sur le marché du travail et assurons-nous d’agir comme un leader. Endossons notre rôle d’accompagnateur et soyons à l’écoute de notre équipe. La relève a besoin de soutien et d’encadrement. Nous faisons partie de la solution.

Frank Tonon
Directeur de la qualification et de la formation
CPA Montréal